Anna-Sikina Baillon, Zoé Cossais-Bourgeois, Manon Hoarau, Nathan Pipeaux

Dans le cadre de ce projet, où nous devions explorer l’interaction entre le détournement des signaux vidéo et la narration cinématographique, on a choisi trois scènes issues des films Alien mais on s’est principalement appuyés sur le premier film pour réaliser nos expérimentations. Ce choix s’appuie sur la tension viscérale et l’esthétique oppressante du film, que nous avons tenté de transposer en langage visuel via des perturbations visuelles.

Déformations, superpositions, contrastes colorés et ondulations représentent l’Alien qui apparaît et disparaît du vaisseau, parasitant l’expédition. Une présence insidieuse et imprévisible, les glitchs surgissent et désorganisent l’image, brouillant les repères visuels. Par l’ajout de potentiomètres, nous avons introduit une capacité d’intervention sur ces déformations, permettant d’ajuster leur intensité et leurs caractéristiques – une manière de reproduire l’instabilité des communications brouillées dans le film lorsque l’Alien approche. Intervention. Prendre la main sur le film. Notre tâtonnement avec Arduino nous fait penser à l'esthétique naïve du Nostromo et des effets spéciaux, de notre point de vue contemporain.

Les glitchs qui s’accumulent transforment les images en les rendant agressives amplifiant la tension ressentie, et le chaos. Le spectateur est invité à traquer l’Alien au sein de l’image, tout comme les membres de l’équipage dans le vaisseau.

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