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Né en 1969.
Vit et travaille à Paris.

Boris du Boullay travaille l’écriture du cinéma comme matière première dans des films argentiques, vidéos numériques et créations multimédia.
En centrant ses créations sur la stupéfaction quotidienne d’images qui nous traversent, en jouant de l’absurde dans la distance au réel, travaillant sur la vitesse, l’improvisation, l’accumulation et la profusion, il développe une œuvre directe et ambiguë, émotionnelle et ambivalente, où l’écriture trouve son achèvement dans le burlesque. Violemment marqué par la réponse de Roberto Rossellini à Jean Rouch, l’incessance de Marguerite Duras, l’exil d’Andreï Tarkovski, la gestuelle de Charles Chaplin ou le montage de la vie chez Jacques Rozier, il travaille un sillon phénoménologique avec l’idée que le cinéma, dans son travail de substitution du temps, en s’approchant d’une auto-donation incessamment non-décrite par Michel Henry (où il n’y aurait plus de distance phénoménologique entre le donné et le donnant), dans le champ du tournage et dans le champ de la projection, défriche une révélation du cinéma qui s’apparenterait à l’archi-révélation de la vie inextatique.

Il est également producteur associé au sein de Filmcare, travaille occasionnellement l’écriture scénique et visuelle pour des spectacles de Mots de tête compagnie et collabore régulièrement avec l’agence de communication AKL.
Il enseigne la création multimédia au DN MADE graphisme augmenté, au DSAA Design graphique & narration multimédia de Boulogne-Billancourt et le cinéma à l’école Gobelins à Paris. Il donne également des cours au BUT informatique de l’Université de Sorbonne Paris Nord et l’écriture numérique à l’Université Gustave Eiffel.

Repères académiques

– Docteur en arts plastiques affilié au LESA de l’Université d’Aix-Marseille
Thèse : « Regarder la vie, la vie inextatique comme hypothèse de création » sous la direction d’Anna Guilló.
Jury : Anna Guilló, Vincent Lowy, Patrick Nardin et Frédéric Pouillaude.

– Master en création-réalisation cinéma (Paris 8)

– Institut des Arts et Diffusion, section réalisation (Louvain-la-Neuve)

– DEUG Lettres Classiques (Paris 4)


Repères biographiques

1977
– Je fais des pas chassés de joie d’aller voir Les Vacances de M. Hulot et Jour de fête en resortie nationale au Cyrano à Versailles
– Mort de Chaplin, je découvre que Charlot est aussi un vieux monsieur à Veuvey

1980
– Mon premier film tout seul, toujours au Cyrano, un dimanche soir : Histoire d’Adrien
– Début de la cinéphilie compulsive

1982
– L’écrit, la perception, la parole, le réel : rien ne tombe juste, chute de la confiance

1987
– Fin de la cinéphilie compulsive
– Mon oncle Raymond me donne une caméra super 8
– Premier film, La tombe-Issoire, tourné entre Paris et Dieppe avec Éric de Sarria

1990
– Fiction en 16 mm : Qui es-tu, Gonzales ? co-écrit et réalisé avec Éric de Sarria

– Gros coup de blues (mais alors, c’est ça le cinéma ?)

1991
– J’assiste dans les gradins du stade de Bari à la défaite de l’Olympique de Marseille contre l’Étoile Rouge de Belgrade

1993
– Fuite dans un village industriel près de Grenoble
– Je fais des installations dans mon grenier et des films super 8 et 16 mm que je développe dans ma baignoire

1995
– La vidéo, c’est bien, y a du son direct

1996
– le matin, je me lève et je lis. Ensuite, je cours

– Mon père est mort est projeté aux Xèmes Rencontres de Châteauroux. Joseph Morder me présente ses condoléances

1998
– Je découvre l’hyperlien et écris Explication de texte

2000
– Retour sur Paris. Tout ce qui ne rentre pas dans le camion part à la benne

2007
– J’ai de la merde dans les yeux (photo : Fabien Lainé)

– Je rejoins le collectif négatif fondé par Yves-Marie Mahé

2009
– Je cherche. Je commence la série des films écrits

2011
– Naissance de ma fille. Je suis un père, donc.

2013
– Je descends une dernière fois ma moto dans le sud. J’ai grossi.

2014
– Je tombe sur France Gall, en vidéo. Il faut que je fasse un film.

2015
– Ah non, on est déjà en 2016. J’écris toujours